samedi, 02 avril 2005 21:37

Interview de Mr Allik

Écrit par
Évaluer cet élément
(0 Votes)
À la veille du très important rendez-vous qui attend les Rouges et Noir, vendredi prochain contre Al Ahly du Caire, le président de l'USMA, Monsieur Saïd Allik, a pris le temps de répondre aux questions des forumistes de usm-alger.com. Dans cette interview, Mr Allik, vous présente sa vision sur le passé, le présent et le futur de notre cher club.
Usm-alger.com : Pourquoi tant de problèmes à jouer à Bologhine?. Ne pensez vous pas que l’USMA doit jouer au stade 5 Juillet ??

ALLIK : Le problème du stade où accueillir l’adversaire s’est posé ou été posé. Il existe deux alternatives, qui ont chacune leurs cotés positifs et leurs coté négatifs. Recevoir au stade du 5 Juillet, c’est mieux sur le plan sportif, puisque nous avons une équipe qui affectionne les grands stades, et qui se trouve plus à l’aise pour y évoluer. Pour l’image de marque du club, il est plus prestigieux de jouer au 5 Juillet plutôt que dans notre bon vieux stade de Bologhine.
Les inconvénients de choix sont de deux parts :
- Il faut obligatoirement posséder une équipe réellement dominatrice comme celle que nous avons actuellement. Avec une équipe moyenne, mieux vaut se contenter de Bologhine. Est–on sur d’avoir un onze qui tient toujours le haut du paré.
- Les supporters sont quelques peu sanctionnés financièrement. Au stade du 5 Juillet, le coût du billet est le double de celui que nous appliquons à Bologhine. Ajouter à ce billet, le transport, et
éventuellement la boisson, et vous aurez une dépense multipliée par trois.
Le club est également perdant dans l’affaire, puisqu’il lui faudra entraîner son équipe au stade du 5 Juillet, et donc payer, cher, les trois ou quatre séances d’entraînements.
Enfin, il faut l’avouer, notre public n’est pas celui du mouloudia, pour prendre cet exemple. Leader du championnat avec une équipe truffé de vedettes, nous avons de la peine à remplir Bologhine. Alors qu’au 5 Juillet? D’ailleurs, nous profitons de cette occasion pour lancer un appel à nos supporters, pour une plus grande fidélité ! Venir assister 2 fois par mois aux 2 rencontres de son équipe n’est pas un sacrifice insurmontable.
En revenant toujours plus nombreux, vous nous attirerez de nombreux jeunes supporters et nous évitez les commentaires chroniques de ceux qui nous narguent : « Vous êtes peut être les plus forts, mais vous jouez devant quatre chats»…
Jouer à bologhine, présente beaucoup d’avantages matériels, mais la réussite sportive reste aléatoire, l’adversaire vient, s’installe dans ses 20 mètres et vous attend. Il y a peu d’espaces, un bras, un pied, les poteaux, la transversale viennent s’opposer, l’énervement gagne les joueurs et le public; puis un contre et le mauvais tour est joué.
Enfin l’autre inconvénient est le terrain de jeu lui-même, qui empêche la bonne circulation du ballon et pénalisé une équipe technique, et freine les joueurs dans leurs engagement, car entraînant des blessures lors des tacles, par exemple.

Usm-alger.com : Est-ce possible de voir l’USMA avec son propre complexe sportif?

ALLIK : C'est notre rêve, mais c’est aussi un espoir. Un de nos dirigeants, M Larbi OUAHMED, 1er vice président du club, a peaufiné un projet qui a l’avantage d’être réalisable, même s’il est ambitieux. Nous allons contacter M. OUAHMED, pour qu’il puisse présenter sur votre site et en dépit de sa démission ce projet qu’il pilotera, biensur , s’il venait à être décidé.

Usm-alger.com : Les questions concernant la structure « médicale » d’un grand club comme l’USMA seront-elles un jour résolues? Il me semble fondamental de pouvoir, entre autre, doter ce club d’un
vrai service de soins et de récupération, un dossier confié en son temps au président et à sa demande, n’a toujours pas à ce jour été exploité….
Verront nous un jour l’USMA à la pointe de l’innovation dans ce domaine ?
Toutes mes amitiés au président ALLIK qui à mes yeux figure de référence dans le milieu sportif.


ALLIK : Même réponse que pour la question précédente. D’ailleurs, l’auteur de la question sera sollicité pour mettre « la main à la pâte », "n’est ce pas GUY ?"

Usm-alger.com : Président, deux délégations de l’Inter de Milan et du Réal de Madrid sont venues, il y a quelques temps à Alger afin de prospecter sur un éventuel centre de formation des jeunes, qu’en est-il au juste, êtes vous au courant ? Avez-vous rencontré les membres de ses deux délégations ?

ALLIK : Non, pour la simple raison que ce ne sont là que des élucubrations.

Usm-alger.com : Que pensez vous de l’attitude de Bourahli, doit il être écarte définitivement ? Regrettez vous de ne pas l’avoir céder au club qui voulait l’acquérir du golf ?

ALLIK : Le comité directeur au club se réunira de début du mois pour prendre la décision la plus juste et la plus régulière. Pour le moment, les avis divergent, et seule une discussion sérieuse peut nous dévoiler la solution.
Vous nous parlez d’un transfert vers un pays du golf!!. Il n’y a jamais eu de contacts entre ce «mystérieux club » et l’USMA. Quant à Bourahli, il a été incapable de nous montrer le moindre document prouvant l’existence de ces contacts.
Ni le président Allik, ni les autres membres du bureau ne cultivent la sottise ou la méchanceté pour empêcher un joueur trentenaire de surcroît, afin qu’il aille terminé sa carrière dans un club qui le mettrait à l’abri du besoin pour le restant de ses jours.

Usm-alger.com : certains pensent que le recrutement de l’USMA n’est pas très équilibré, un surplus au milieu et en attaque et un manque en défense surtout dans l’axe, qu’en pensez vous ?

ALLIK : L’USMA compte dans son effectif cinq(5) défenseurs centraux ( Doghmani, Zeghdoud, Aribi, Meftah et le jeune et prometteur Siyahi). En y ajoutant Hamdoud qui est un défenseur axial à l'origine, cela nous fait 6 joueurs pour 3 postes au maximum ( quand on joue en 3-5-2).
Pensez vous que cela est insuffisant ?
Par contre, nous manquions de milieu défensif, particulièrement sur le côté droit. Mais nous pensons qu’avec le retour de Ghazi, la lacune a été bien comblée.

Usm-alger.com : Ne peut on pas penser à faire comme un partenariat avec une équipe de 2ème division afin que les joueurs non utilisés au club tels que les espoirs ou de la catégorie seniors pour gagner en compétition et ainsi rendre cette équipe une USMA bis ?

ALLIK : L’idée est bonne, et on peut la creuser.

Usm-alger.com : Ne trouvez vous pas que nos joueurs sont un peut indisciplinés sur le terrain avec leur protestations continues à l’encontre des arbitres? Et avez-vous donné des consignes strictes en ce sens pour que seul le capitaine d’équipe discute avec l’arbitre surtout avec les nouvelles sanctions de la FAF et l’image du club?

ALLIK : Remarque pertinente. Nous avons fait la même contestation et on a donné des instructions strictes au staff technique, qui doit les respecter sur les joueurs. Un de nos objectifs prioritaires est d’avoir l’équipe la plus fair-play, mais aussi le public le plus sportif et le mieux éduqué.

Usm-alger.com : Comment jugez la mentalité des joueurs algériens et ceux de l’USMA en particuliers ?

ALLIK : Les footballeurs algériens en général et ceux de l’USMA en particuliers, sont comme tous les autres footballeurs du monde. Ce sont en général de grand enfants, assez faibles psychologiquement, et qui fleurent passer de l’optimisme le plus béat au pessimisme le plus noir. Mais à l’USMA, nous n’avons pas à nous plaindre. En tous cas, nous n’oublions jamais l’attitude exemplaire de nos joueurs, emmenés et guidés par Zeghdoud et Dziri, qui ont été d’un grand dévouement pour leur club, dans la deuxième partie de la saison 2003-2004. Les grosses difficultés de trésorerie, et non pas financières comme se sont complus à le répéter quelques énergumènes, que le club a connus à cette époque, ont pu être surmontées parce que nos joueurs n’ont rien exigé. Mieux, sans avoir tranché un sou, ils ont terminé seconds du championnat (après avoir été spoliés du titre), ont remporté la coupe d’Algérie et se sont qualifiés pour les ¼ de finales de la champion’s league.

Usm-alger.com : Est ce que l’USMA a des contacts avec des clubs professionnels européens pour une future coopération ou partenariat ? si oui lesquels ?

ALLIK : Pour le moment, non mais nous envisageons d’établir des relations suivies avec les grands clubs arabes (Espérance de Tunis, WA Casablanca, El Ahly égyptien et ITIHAD de Djedda).

Usm-alger.com : Est ce qu’on s’est penché à l’écriture de l’histoire du club?

ALLIK : Oui. Un groupe s'est proposé, pour éditer un journal du club. Ce sera le début pour l’écriture de l’histoire du club.

Usm-alger.com : Avez-vous eu des regrets pour avoir recruter le gardien Coulibally après la disqualification par la CAF de l’USMA surtout que vous aviez à cette époque là deux bons gardiens ?

ALLIK : Coulibally était un grand gardien. Dommage qu’il y ait eu cette histoire de qualification.

Usm-alger.com : Une fois sur la presse vous avez défini votre conflit avec le président de la JSK «d’un problème Kabylo-Kabyle » pouvez vous nous l’expliquer ?

ALLIK : Non comment. Mais les relations USMA-JSK devront obligatoirement redevenir ce qu’elles étaient, c'est-à-dire chaleureuses et amicales.

Usm-alger.com : Président, que pensez vous d’une réunion entre tous les présidents de club de D1 et de D2 afin de plafonner les salaires des joueurs et ainsi éviter au club d’être déficitaire et de fermer des sections ou des catégories jeunes au profit des salaires des joueurs ?

ALLIK : C’est une idée utopique. Chacun veut être champion, et chacun est prêt a tout sacrifier, y compris les jeunes. C’est d’ailleurs le drame du football algérien, où la décantation ne s’est jamais opéré. En quarante ans, il y a une quinzaine de clubs champions. En Tunisie, il y a eu 4 ou 5 clubs; au Maroc, le même nombre, en Égypte, ils sont 3 ou 4 (avec Arab Contractors). En Europe, c’est à peu de choses prés la même moyenne. Les meilleurs joueurs sont dans les clubs les plus huppés et chacun connaît son rôle (club d’élite, club formateur, club de milieu de tableau). Grâce à cette décantation, le marché est régulé et ne souffre d’aucune digression. Par ailleurs, l’éxistence de compétition pour les réservistes permet aux joueurs qui ne sont plus juniors de faire leurs armes et d’être préparés pour l’équipe senior. Ce n’est malheureusement pas le cas pour l’Algérie, ou le championnat « espoirs » a été abrogé.
Concernant l’USMA, nous n’avons jamais « fermé » comme vous le dites, une section de jeunes, et nous sommes fiers de compter dans notre effectif 8 joueurs (sur 22) issus de l’équipe «minime» , en plus de tous ceux qui font le bonheur d’autre clubs (Yacef, Cheraitia, Abacha, Marsel etc..)

Usm-alger.com : Pensez vous qu’il faut un entraîneur étranger pour notre EN ou bien un local fera l’affaire ?

ALLIK : La FAF et la DTN ont d’excellents responsables, à la hauteur de leur mission. Toutefois, il faut signaler que ce problème ne se pose qu’en Algérie, ou l’on desserte sans arrêt sur le sujet.

Usm-alger.com : Au sujet de l’arbitre, tel que le problème est posé ces derniers temps, est ce réellement un fléau ou juste un bouc émissaire ?

ALLIK : L’arbitre est devenu le bouc émissaire tout désigné pour justifier les échecs et les défaites. En Algérie, il existe d’excellents arbitres, mais ce sont des êtres humains, avec leurs forces et leurs faiblesses. Ils ne sont pas aidés dans leur difficile mission. La FAF et la LNF doivent se mobiliser d’avantage pour sévir contre les détracteurs des arbitres, et prendre une décision vraiment ferme, pour faire des terrains de jeux une enceine réservée. EXCLUSIVEMENT aux joueurs, aux staff techniques et aux soigneurs, à l’exclusion de toute autre personne. La main courante est un lieu très important. C’est de là que démarrent tous les problèmes et les incidents qui en découlent. En contrôlant la main courante, le commissaire du match est sûr qu’il aura évacué 90% des risques. Mais cela ne doit pas se limiter aux seules villes d’Alger, Oran, Annaba et Constantine, mais il faut que cette décision peut généralisée pour tous les stades du pays.

Usm-alger.com : Pourquoi les autres disciplines ne sont pas bien considérés au club tel que le Basketball, Judo, Natation ?

ALLIK : Il nous semble que vous ne suivez pas tous les résultats des autres disciplines. Mais nous ne pouvons pas lutter contre la SONATRACH, qui nous prend nos meilleurs éléments, surtout en judo et en natation. D’ans ces 2 disciplines, 90% des champions d’afrique sont issus de l’USMA.

Usm-alger.com : Pensez vous que Menad seul peut gagner cette fameuse champions league africaine ou bien pensez vous a un renfort plus spécialement un étranger ? Et pourquoi spécialement un étranger ? Vous allez garder Menad la saison prochaine ?

ALLIK : Nous sommes très satisfaits du rendement de Menad. De plus il ne faut pas oublier qu’il n’est pas seul, et qu’il travaille en collaboration avec Mustapha Aksouh, dont tout le monde connaît et apprécie la valeur. Quant à recruter un étranger, il faut qu’il soit nettement supérieur aux nôtres. Et pour cela, on doit dégager de gros moyens.
Menad pour la saison prochaine ? Pourquoi pas, si l’on arrive à trouver un arrangement financier.

Usm-alger.com : Quels sont les grands partenaires économiques du club ? Et quels sont ceux qui vous êtes proches de conclure un accord ?

ALLIK : Nos partenaires sont dans l’ordre de leur apport : SONELGAZ, ORASCOM (DJEZZY), DEKOREX, SONATRACH, ASTALDI (Société Italienne) et MODERN CERAMIC.
D’autres sociétés, MITSUBISHI et le groupe KIA-FORD ont été contactées ou nous ont contacté, pour éventuellement conclure un sponsoring.

Usm-alger.com : Pensez vous a votre succession ?

ALLIK : Dieu seul est éternel. Il faudra bien que je parte, et je souhaite que cela se fasse en douceur. La confiance mise en moi par l’AG m’honore, mais il faudra qu’ils se fassent à l’idée qu’un responsable peut être fatigué, saturé ou qu’il ait des obligations professionnelles ou familiales.

Usm-alger.com : Vous ne trouvez pas que le faite de perdre Mechia, Amarni, Mimoun, Cherchar et Ouahmed, tout ça en une année est un préjudice au club ?

ALLIK : Comme tout le monde, ou peut-être plus que tout le monde, je regrette le départ de MM. Mechia, Ouahmed, Mimoun, Amarni et cherchar. Je suis le mieux placé pour connaître l’importance de leur apport, leur dévouement et leur abnégation. Mais le bureau et moi-même ne désespérons pas de les ramener au bercail.

Usm-alger.com : Quelles sont les questions que vous posez par rapport aux supporters Usmistes et surtout leur défection lors des rendez-vous de l’équipe et quelle est votre politique pour capter de
nouveaux supporters surtout dans la Mitidja ?
Quelles sont les mesures prises par le club pour inciter les fans à s’abonner ?
Quand est-ce que vous compter ouvrir un magasin du club ?


ALLIK : La question de la défection des supporters est une énigme pour tous. Les supporters doivent s’organiser en comités de supporters et tracer leur propre politique, à charge pour le club de leur apporter aide et assistance. Nous vous conseillons de vous organiser en «penas» (fan-clubs) à l’échelle quartier, puis village et enfin à l’échelle nationale. L’USMA a des supporters partout (Ammour nous apporté prés de 2000 nouveaux supporters entre Aïn ELHadjel, Sidi Aïssa et Msila – ARRIBI nous a fait gagner de nombreux adeptes à Batna et dans le triangle ROUÏBA-KMIS EL KHECHNA. LARBAA, nos supporters sont de plus en plus nombreux; tout comme à Médéa et Laghouat.
Le club compte ouvrir un magasin accolé au cercle du club qui sera un lieu ou se retrouveront les supporters.

Usm-alger.com : Que pensez vous du niveau de la presse quotidienne et spécialisée ? Faut il créer une cellule de presse et de communication au niveau du club ?

ALLIK : La presse quotidienne Algérienne est sérieuse et responsable. Comme tous les autres Clubs, nous le supposons, nous avons d’excellentes relations avec tous les quotidiens. Les journalistes d’ELWATAN, ELKHABAR, LIBERTE, LE SOIR, LE QUOTIDIEN d’ORAN ou L’EXPRESSION pour ne parler que des plus importants ( en nous excusant de ne pas citer tout le monde) sont sérieux , professionnels et ont un profond respect pour l’éthique professionnelle.
Quant à la presse « spécialisée », et eu égard aux relations amicales que nous entretenons avec les journalistes du terrain, nous préférons garder pour nous ce que nous ressentons quant à la positions des Editeurs, qui prévilégient le côté mercantile à la noblesse et à la mission du journalisme.
Lu 3679 fois