C’est à une véritable parodie de football à laquelle ont eu droit spectateurs et téléspectateurs, aujourd’hui au stade du 5 juillet d’Alger. C’était un match de reprise, certes, mais on s’attendait à mieux de la part des deux équipes, notamment de l’USMA qui devait confirmer sa position de leader et sa belle première partie de championnat.
On savait que les nahdistes allaient essayer d’imposer un combat physique aux usmistes et c’est effectivement ce qu’ils firent. Personne ne les blâmerait d’ailleurs pour cela puisque les Sang et Noir ont joué avec la manière qu’ils affectionnent le plus : jouer avec leurs tripes. Et comme les usmistes paraissaient émoussés et totalement hors du coup, les husseindéens n’ont pas eu trop de mal à prendre le point du nul. Ils auraient même pu gagner sans que personne ne crie au scandale tant les Rouge et Noir furent fantomatiques durant tout le temps que dura le match.
Alors qu’on s’attendait à ce que les Rouge et Noir prennent la direction des opérations, ce furent au contraire leurs adversaires qui furent les premiers sur le ballon et qui firent preuve de plus de hardiesse en attaque. Les usmistes, peu inspirés, faisaient du n’importe quoi. En face, même si tout ne fut pas parfait, on décelait de l’envie et une volonté farouche de faire douter un adversaire, pas au mieux de sa forme.
Gasmi, qui balayait tout le front de l’attaque nahdiste, causait d’énormes problèmes à la charnière centrale usmiste. A force de la harceler, il finit par pousser Khoualed à la faute. Le capitaine usmiste, en voulant rendre le ballon à son gardien de but, le donna si mollement qu’il mit Benaldjia sur orbite. Mansouri, sorti à la rencontre de l’attaquant husseindéen, provoqua la faute qui amena un penalty pour le NAHD. Chargé de l’exécuter, Gasmi le transforma (15’).
Le scénario du match "aller" allait-il se répéter ? C’est ce que devaient se dire les inconditionnels usmistes qui s’étaient rendus au stade. Heureusement que Nadji remit les pendules à l’heure dans la minute qui suivit l’ouverture du score nahdiste. Un coup franc bien tiré par Ferhat, à partir de la droite, trouve la tête de Nadji qui d’une tête décroisée ne laissa aucune chance au gardien de but du NAHD (16’). L’USMA n’avait pas tardé à réagir mais cette égalisation ne pouvait cacher la piètre prestation d'ensemble des hommes de Miloud Hamdi.
On pensait que la seconde période allait apporter des changements dans le jeu des usmistes. Elle fut aussi nulle que la première puisque nous eûmes droit aux mêmes imprécisions, à un nombre incalculable de balles données à l’adversaire et surtout à une incapacité exaspérante d’élever le niveau de jeu. Les rentrées successives de Benmoussa à la place de Meftah, blessé, puis de Baïteche et Aoudia, qui ont remplacé Andria et Beldjilali, n’ont rien apporté de probant. Plus que le NAHD, que le nul arrange tout de même, l’USMA aura laissé une bien mauvaise impression à l’entame de cette seconde moitié de championnat.
L’USMA a évolué dans la composition suivante : Mansouri – Ferhat – Abdellaoui – Chafaï – Khoualed (cap.) – Benkhemassa – Meftah (Benmoussa) – Koudri – Nadji – Beldjilali (Aoudia) – Andria (Baïteche)