Tous les clubs, ou presque tous, ont pris l'habitude de faire appel à la filière africaine. Les recrues n'ont pas été toujours excellentes. Elles furent souvent moyennes et quelquefois ne valaient pas un dinar car, bien que les critères d'enrôlement aient été toujours drastiques, certains managers réussissaient à berner des recruteurs beaucoup plus impressionnés par le gabarit que par le talent des joueurs à acquérir.
Les nouvelles dispositions en matière d'utilisation des joueurs étrangers dans le championnat algérien tendent vers une disparition progressive de l'élément "hors national" des effectifs de nos clubs.

La FAF a pris sa décision mais y a-t-elle assez réfléchi ? Rien n'est moins sûr.
A-t-elle bien fait de vouloir débarrasser le championnat algérien de ces nombreux joueurs étrangers dont l'apport n'a pas été négligeable, qui souhaitent continuer à exercer leur métier en Algérie et que les clubs veulent garder ou recruter.
Le Bénié mouloudéen et son anagramme belouizdadi Nébié, Alex et Coulibaly, les sétifiens Adico et Ambane, les bordjis Essomba et Linares, le eulmi Songolo, l'usmiste Moncharé, le kabyle Coulibaly et son coéquipier Azuka, Jimmy et Camara les husseindéens, Ould Téguidé le saïdi, Fadiga et Doucouré les annabis,…..et beaucoup d'autres encore.

Ils sont nombreux ces joueurs de notre continent à avoir apporté, qui sa vivacité et sa technique, qui son abattage et sa rigueur, qui la touche artistique du footballeur d'instinct, à un football qu'on voudrait voir se faire hara kiri pour nous ne savons quelle sacro sainte politique du "tout national"
Des pays, mieux nantis en footballeurs de talent que l'Algérie, font appel à des étrangers sans que cela n'affecte le rendement de leurs sélections nationales. L'Espagne a été championne d'Europe tout en comptant un nombre impressionnant d'étrangers dans son championnat.
L'argument de la régression du niveau national par la seule présence de joueurs non nationaux ne tient pas la route.
Il est aussi absurde que la décision, qui fut à une certaine période évoquée, de retirer les sélections nationales de toute compétition internationale, continentale ou régionale.
Pour toutes ces raisons et parce que nous souhaiterions encore les voir se produire dans nos stades, nous nous sommes dit : pourquoi ne pas leur proposer la naturalisation ? Ou, bien mieux encore, la double nationalité. Si tant est qu'ils la souhaitent !
Zidane, Benzema, Nasri, Déco, Dessailly, Henry,… tous ceux là l'ont bien été ou en ont bien bénéficié en portant haut les couleurs de leurs pays d'accueil.

Nous ferions d'une pierre deux coups. Les garder chez nous et pourquoi pas, si les règlements de la FIFA nous y autorisent, renforcer les effectifs de l'EN en éléments de qualité.
En cette période de disette chronique, elle en a bien besoin.