mercredi, 29 avril 2015 04:08

Ballon de sonde et spéculations…

Écrit par Sadek Messaoudi, Rue du Cygne, Alger Casbah…
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Selon des échos, une réunion informelle s’est tenue hier à Tixeraïne au domicile de l’ex-chairman de l’USMA, Saïd Allik avec des supporters amoureux du club. Il semblerait qu’il serait prêt à revenir et en a fait même la promesse aux présents si le boss Ali Haddad, propriétaire de la Ssspa, lui en ferait l’offre. Apparemment, le charismatique président Allik veut reprendre les rênes du club en y apportant son soutien, son aide et toute son expérience constatant les carences relevées au cours de cette saison mitigée où les résultats ne suivent pas. Des amis et proches de l’USMA, inquiets de voir leur formation partir à la dérive, ont prit donc l’initiative d’aller le rencontrer et solliciter ses services…

Son retour aux sources ne sera pas facile car son départ en 2010 fut des plus mouvementés suite au litige après le rachat du club par l’homme d’affaires Ali Haddad, patron du groupe ETRHB. Allik refusa même d’être un employé de la Sspa en tant que directeur général mais avec des prérogatives restreintes. Profane, le nouveau propriétaire du club voulait absolument garder Allik et Méchia pour gérer le club. On ne va pas refaire l’histoire, mais n’oublions pas que Said Allik est toujours actionnaire donc membre du conseil d’administration combien même qu’il n’assiste pas aux réunions. En parallèle, il est président du CSA/USMA omnisports avec trois sections (natation, judo et bastel-ball). Le CSA est également actionnaire…

Rompu aux arcarnes et connaissant parfaitement tous les rouages de notre pôvre football, Allik, qui a remporté 9 titres (coupes et championnats dont 2 doublés) en 10 ans, peut aisément apporter sa touche personnelle et son feeling pour remettre de l’ordre dans la maison USMA où les résultats en dents de scie et les objectifs ratés cette saison, ne plaident pas en faveur de Rebouh Haddad. Le vice-président et frère du patron du club fait toujours son apprentissage dans cette discipline où il a été suspendu 6 mois de toute activité sportive pour avoir naïvement et publiquement exprimé son avis sur l’arbitrage. Dans 10 ans, Rebouh ne pourra maîtriser son sujet dans cette jungle où tous les coups bas sont permis. Peut-il rivaliser avec un Hmimar, Boumdouar et autres prézidons merhiyine ?

Allik lui le pourra car respecté de tous mais surtout redouté. Y compris Lahnoucha auquel il lui a donné une bonne et belle leçon de déontologie et de redjla. D’ailleurs, en 10 ans, la Jiyaska n’a remporté ni coupe ni championnat d’Algérie. Il fut même sollicité (Allik) de prendre en main la FAF mais il refusa poliment car il préféra se consacrer à l’USMA et rien qu’à l’USMA. Je ne suis pas en train de faire l’éloge de l’ancien chairman, entraîneur et joueur des Rouge et Noir car l’histoire retiendra. En tous les cas, il s’est sacrifié et a consacré une bonne partie de sa vie au détriment de sa famille après le décès de son fils qu’il n’a pas vu grandir, de sa santé et de ses affaires. Quant à son retour, les avis semblent unanimes. Certains seraient ravis, d’autres réticents mais ne disent pas non connaissant son poids dans le gratin de notre football et sa méthode rigoureuse de gestion…

Allik et d’autres dirigeants ont bien acquis le stade Santogi puis rebaptisé Omar Hamadi. La tribune virage sud qui n’existait pas à l’époque a été construite en un rien de temps par les Italiens sur une idée de Allik. L'USMA prit une autre dimension à l'image de son standing et de ses hommes. A cette époque, seule la Sonelgaz et certains sponspors renflouaient les caisses du club. Qui fut le joueur le plus cher du championnat (Dziri bien sûr) où l’on avait taxé l’USMA d’équipe dial milliard (en 1996 après l’accession en D1, Dziri, Zekri, Meftah, Zeghdoud, Ghoul, Hamdani, Mezair, Abdouni et la liste est longue). Des ministres, des ambassadeurs, des figures politiques, culturelles, sportives venaient assister aux rencontres de l’USM Alger. Les tribunes d’honneur et officielle étaient toujours bondées de personnalités alors que dans d’autres stades, le maire reste toujours invisible…

Si Ali Haddad consent à faire appel à Said Allik, sur avis des uns ou des autres ou quelque pression que ce soit des supporters, le propriétaire actionnaire majoritaire du club peut parfaitement imposer ses conditions. Allik ne s’occupera que du seul volet « footballistique ». Libre à lui de recruter les joueurs, l’entraîneur, les différents staffs sans trop chambouler la maison. Ce sera donc la gestion de l’équipe et non du club. Bien sûr, Said pourra toujours former son staff et demander carte blanche sans l’immiscion de qui que ce soit dans ses prérogatives. Bien entendu, il devra rendre compte et remettre son bilan à chaque période. Allik, en gestionnaire avéré, écouté, influent, peut apporter beaucoup à l’USMA pour peu qu’il y ait de la cohésion, de l’entente et une parfaite symbiose avec un Haddad exigeant et ambitieux…

Justement, c’est ce que ne veulent pas nos amis-ennemis, jaloux de la réussite de l'USMA où certains clubs à l’ère d’un professionnalisme claudiquant, quémandent quelques milliards pour terminer la saison sportive. La preuve, la Mahlaba pétrolière va renflouer les caisses des Fakakirs de 20 milliards. Rien que ça ! L’USMA a les hommes et les moyens pour recruter les meilleurs joueurs, les meilleurs entraîneurs et l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. La gestion d’une entreprise est une chose, celle d’un club de football en est une autre où tout est permis, tout est pourri, où un prézidon de ligue peu professionnelle préfère assister à un Barça-Real outre-mer alors que ses sbires nous concoctent un calendrier au jour le jour. Un prézidon farineux VIPureux floué par ses potes de la CAFetière, une FIFax aux relents qatariotes pleine aux as. Quant aux derbies algérois USMA-MCA, orphelins de leur public en aller-retour, crapahutant sur les collines de Notre Dame cadrés par Canal + et Eric Cantona. Ce sera comme il a dit lui, une histoire d’un jeu manipulé…Oui, comme ça, tout le monde trouvera son compte, yak ?

Alors, Allik répondra-t-il à l’appel des sirènes ? Il ne restera sûrement pas insensible aux vœux des supporters usmistes qui restent tout de même optimistes et se réjouissent déjà à l'idée de scander le fameux "Djeich, châab, mâak ya Allik". Il adore ce slogan en traversant le terrain saluant le public Rossoneri d'un geste de la main. Les réseaux sociaux ne parlent que de ça depuis hier. Ce n’est pas une rumeur mais c’est dans l’air du temps. Souhaitons tout de même un éclairage de sa part… Mais avant cela, il devrait fumer à Bamako le "Kaloumet" de la paix avec Haddad en arrachant une qualif pour les poules en LDC...

Sadek Messaoudi, Rue du Cygne, Alger Casbah…

NDLR : Toute ressemblance avec des personnages ou des situations existants ou ayant existé serait purement fortuite…

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