Un stade aux trois quarts acquis à leur cause, un résultat favorable obtenu au match aller, un état d’esprit que l’on croyait conquérant, tout ou presque était réuni pour que les Rouge et Noir poursuivent leur aventure dans une compétition africaine qui leur a réussi plutôt bien ces dernières années. Tout cela s'est effondré en quart de finale face au CSC. Surprenant ? Pas tant que cela au regard de la tournure prise par le déroulement du match d’hier.

Les errements de Marcos Paqueta
De l'avis de beaucoup, le technicien Brésilien est le premier responsable de l'échec. La constitution de sa liste a été contestée puisque des joueurs tels que Chita, Merghem, Benayad ou Ghacha ont été alignés alors que du sang neuf était attendu. En décidant de se passer de Likonza, Adalid, Nâamani et Benmaazouz, Paqueta s’est perdu dans ses choix en décidant de tout miser sur des joueurs dont les limites avaient pourtant été relevées au cours de leurs précédentes prestations.
Pas aidé par la cascade de blessures (Radouani, Chetti, Lamara, Merili), la suspension de Boukhenchouche et la non qualification de Bonfils, le coach usmiste n'a pas été inspiré dans sa composition d'équipe.
Le nul ramené de Constantine s’est avéré trompeur et le match retour mal jugé. Les clubistes Constantinois ont fait du mal physiquement aux Rouge et Noir qui n’ont jamais su retrouver l’intensité constatée au match « aller » dans les duels et dans les courses. Il est vrai que l’USMA n’a pas réalisé un grand match ce jour-là, mais il était loin d’être mauvais.

Une défense aux abois
Disons le ici, dès les premières minutes de jeu, il y avait des doutes sur le niveau de la défense usmiste. Entre un Alilet, encore sujet à des étourderies sur chaque rencontre, et un Mahrouz, passé complètement à côté de son match, on prédisait des difficultés dans ce secteur. Le positionnement toujours trop haut de Mahrouz a forcé Alilet à couvrir presque en permanence, sans qu’aucun apport offensif n’ait été apporté pour autant.
Les performances individuelles ont été également déterminantes. Les prestations de Chita, Merghem, Benayad, Khaldi et Ghacha ont été catastrophiques. Ces joueurs ont sombré dans les grandes largeurs hier. En l’absence de Boukhenchouche, suspendu, le milieu de terrain usmiste a abandonné ce secteur à son adversaire. Benzaza, a été très juste sur le plan physique, Merghem a passé son temps à « tricoter » stérilement et Chita ne savait plus s’il devait « marquer » Dib ou se mettre en 3ème arrière central.

Un trio offensif …inoffensif
Un trio redoutable et redouté. Pas faux, du moins sur le papier. Dans les faits, cela n'a pas fonctionné. Dans le jeu, on a rarement senti une réelle connexion entre les trois hommes. Les dézonages fréquents de Benayad, pas assez présent dans la surface sur les quelques centres, les choix souvent individualistes de Ghacha et Khaldi, peu inspirés hier, n'ont pas validé l'idée d'une complémentarité évidente entre les trois hommes. En leur confiant les clés de l'animation offensive et en leur accordant une grande liberté de mouvement, Paqueta a joué une carte qu'il pensait gagnante. Ça a fait flop.

Hier, l’USMA n'a pas du tout tenu son rang, elle qui, il n'y a pas si longtemps, était une place forte du football africain. La déception est totale, aussi bien sur le plan du résultat que sur celui de la prestation offerte. L’USMA a été sortie par une équipe du CSC qui a cru en ses chances jusqu’au bout. Cette élimination qui a jeté un coup de froid chez les supporters pourrait peser dans les têtes. Dans les têtes des adversaires, qui ne voient plus en cette USMA l'équipe difficile à battre des dernières années. Dans les têtes des joueurs usmistes aussi, dont certains ont encore montré leurs limites actuelles ce samedi au stade du 5 juillet d’Alger.
Le spectacle proposé par l'USMA depuis des mois se résume en une parodie de football où le mauvais le dispute au pire. Et les changements intervenus aussi bien à la tête de la barre technique que dans l'effectif usmiste ne peuvent pas, à eux seuls, expliquer cet état de fait. Il y a comme un blocage chez les joueurs qui les rend méconnaissables. La solution réside peut-être dans cet aspect de la préparation : le mental
Les Rouge et Noir sont mal en point et le meilleur remède pour un malade comme l'est l'USMA aujourd'hui, ce sont des victoires.
Pas très loin de l’emballage final en Coupe d’Algérie et au début d’un enchaînement brûlant en championnat (suivront MCA, JSK, JSS, CSC, PAC,…) la demi-finale USMA – USMH de mardi prochain est de cette catégorie de match qu'il faut remporter.

Feuille de match
¼ de finale retour de la Coupe de la Confédération CAF - 2024-2025 : USMA 1 – 1 CSC (TAB 3-4)
Lieu : stade du 05 juillet 1962 - Alger
Affluence : nombreuse
Temps : dégagé
Pelouse : assez bonne
Arbitre : Amine Mohamed Omar (Egypte) – 1er assistant : Mahmoud Ahmed Kamel Abou El Regal (Egypte) - 2ème assistant : Ahmed Houssem Taha (Egypte) – Arbitre VAR : Mahmoud Ashour (Egypte) – Arbitre assistant VAR : Mahmoud Al Banna (Egypte)
Buts : Alilet (24’ sur penalty) pour l’USMA ; Belhocini (56’) pour le CSC.
Avertissements : Ghacha (9’), Chita (29’) pour l’USMA ; Messala Merbah (36’) pour le CSC
Expulsion : /

USMA
Benbot – Loucif, Mahrouz, Alilet, Mundeko – Chita (Likonza 77’), Benzaza (Nâamani 90'+2), Merghem (Adalid 77’) – Benayad (Bousseliou 70’), Khaldi (Benmaazouz 90'+2), Ghacha (Musa Alli 65’)
Remplaçants : Soufi, Kennane,
Entraîneur – Marcos Paqueta